dimanche 29 décembre 2013

La fille que j'ai abandonnée

Quatrième de couverture
«Sans même lui dire au revoir, ni lui faire un signe de la main, je montai dans le wagon. J'entendis sa voix crier quelque chose dans mon dos - "quand se revoit-on ?" - mais les portes se refermèrent avant qu'elle ait pu terminer sa phrase. Alors que le train s'ébranlait lentement, j'éprouvai une joie cruelle en me retournant vers la fenêtre : Mitsu, la bouche ouverte, incrédule, trottait le long du quai, une main à moitié levée en l'air...»Pour Yoshioka, son aventure d'une nuit avec la naïve et fragile Mitsu est sans lendemain. Il l'abandonne et ne se préoccupe plus que de réussir dans la vie. Mais après quelques années, peu à peu, l'idée de la revoir l'obsède. Il va la rechercher dans tout Tokyo et découvrir son tragique destin...


Mon avis :
Cette histoire pourrait nous mettre en colère dès les premières pages. Mais au fil de la lecture, on découvre deux vies, racontées parallèlement. L'évolution des deux personnages principaux. C'est aussi une belle lecture qui nous fait réfléchir sur la signification de notre existence sur Terre, sur la souffrance et sur... Dieu. Y a-t-il un Dieu? Si oui, pourquoi nous fait-Il subir autant d'épreuves? A quoi servent-elles? J'ai énormément apprécié la plume de cet auteur qui ne m'avait déjà pas déçu avec "Un admirable idiot".

Ma note : 5/5

mercredi 11 décembre 2013

La dame aux camélias

Amazon.fr
La société bourgeoise du XIXe siècle tolérait qu'un homme puisse entretenir une liaison, aussi ruineuse fût-elle, avec une courtisane, mais en aucun cas il ne devait s'éprendre d'une de ces demi-mondaines. C'est pourtant ce qui arrive à Armand Duval, qui aime dès le premier regard la plus luxueuse d'entre toutes, la séduisante et capricieuse Marguerite Gautier. Il confie à un inconnu compatissant cette passion tragique, à l'occasion de la mise en vente des biens de la jeune femme, emportée par la tuberculose : après les premières rebuffades, la belle croqueuse de fortunes l'élit comme amant de coeur, sensible à la sincérité de son amour, si différent en cela des amitiés intéressées qui l'entourent. Suivront les intermittences de la douleur, les rares moments de bonheur, la fulgurance de la souffrance puis la vengeance destructrice. À travers ce récit se dessine progressivement le portrait d'une femme ambivalente, qui mêle gaieté et tristesse, candeur et prostitution, et qui, dans sa bruyante solitude, saura finalement se montrer d'une grandeur pathétique, illustrant ainsi le thème cher au romantisme de la prostituée réhabilitée par l'amour et la mort.
Accueilli triomphalement lors de sa sortie en 1848, ce roman sera adapté pour la scène par Dumas fils lui-même, en 1852. Les nombreuses adaptations cinématographiques et théâtrales continuent depuis lors d'en assurer le succès. --Nathalie Gouiffès

Présentation de l'éditeur
Elle l’aimait, elle en était aimée mais la bienséance et la mort la séparèrent de lui.
Ce roman, dont Alexandre Dumas fils tira aussi un drame, est inspiré de l’existence authentique de Marie Duplessis. Merveilleusement belle et intelligente, cette courtisane fut adorée du Tout-Paris et de l’auteur lui-même. Il dut renoncer à elle, car il n’était pas assez riche. Verdi fit de ce drame un opéra sublime, La Traviata, que Franco Zeffirelli filma avec grand art.
Armand et Marguerite vivent un amour immense qui survit à tous les obstacles et à toutes les tromperies. Le père d’Armand interdit cet amour inconvenant. Mais rien n’aura empêché le bonheur d’aimer, la virginité retrouvée, l’argent et les conventions dédaignés. L’amour véritable, c’était pour Marguerite l’espoir, le rêve et le pardon de sa vie. Tout lui fut donné, mais à quel prix !

Mon avis : 
Existe-t-il encore un amour aussi pur et sincère que celui d'Armand Duval ? La situation n'est pas évidente, elle, est une femme dont la vie de courtisane ne lui permet plus de vivre en dessous de ses moyens et lui, jeune homme fol amoureux, est prêt à tout pour vivre son amour avec la belle Marguerite.
Ce classique est une magnifique histoire d'amour dont on ne se lasse pas de lire et relire où la pureté des sentiments embaume nos cœurs. J'ai été heureuse de pouvoir le relire et l'écouter en même temps.



Ma note : 5++++

La vie mélancolique des méduses


"Nous, les méduses, on n'existe pas vraiment. Que l'on vive, que l'on meure, que l'on disparaisse, cela ne laisse aucune trace. Nous ne savons pas les noms de ceux qui nous donnent des ordres, ni l'identité de ceux qui les emploient. Payés en liquide, nous sommes des fugitifs, insensibles, visqueux, sans visage. Nous gérons la vie des profondeurs. Pas d'identité non plus. La vie quotidienne, en dehors des missions, est d'une grande douceur. Drôle de métier quand même, métier d'un monde inversé, passé sous silence, inconnu des journaux et des juges, des parlements et des ambassades, métier de mort au service de causes indéchiffrables, présentées comme des raisons d'Etat." (extrait)

Mon avis:
L'extrait de cette histoire nous en dit long sur les conditions de vie de ces espions. L'ambiance est sombre, sans vie, lourde et indécise... on est dans le flou de l'existence du personnage. Une grande partie de cette œuvre est consacrée à la réflexion profonde du personnage et ce n'est que sur la fin que nous vivons "in vivo" une de ces missions. C'est dommage car cela ralentit le rythme. François Léotard a une écriture un peu "brouillon" vers le début (ce n'est qu'un avis personnel) malgré de belles tournures que nous rencontrons au cours de cette lecture. Pas d'action, beaucoup de méditation et de réflexions profondes... une histoire qui devrait être réécrite à mon goût.
"Ma certitude c'est que l'amour n'a aucun avenir. Il disparaîtra comme un sentiment qui n'a plus raison d'être."


Ma note : 2,5 / 5

mardi 26 novembre 2013

Montmorency

Dans la nuit londonienne en cette fin de XIXe siècle, une ombre surgit du réseau d'égouts nouvellement construit... Les policiers, eux, sont perplexes, un mystérieux cambrioleur accumule les forfaits et les bijoux de grande valeur, mais reste insaisissable. Et ce Montmorency, élégant personnage qui a élu domicile dans un grand hôtel, qui est-il vraiment? Voici les pièces d'un bien étrange puzzle... Dans la lignée des grands romans à suspense, une aventure captivante à l'époque de l'Angleterre victorienne. Un régal de lecture pour tous dans une atmosphère envoûtante.

Mon avis :
L'histoire commençait plutôt bien même si l'on rencontrait quelques longueurs. J'ai trouvé très dommage que cette histoire ne soit pas mieux structurée. Par contre j'ai apprécié l'ambiance londonienne qui règne dans cette histoire.

Ma note : 2,5/5

lundi 11 novembre 2013

Forteresse Digitale

Salué comme le techno-thriller le plus réaliste et le plus captivant de ces dernières décennies, le premier roman de Dan Brown dépeint la limite incertaine entre la défense des libertés individuelles et les exigences de la sécurité nationale. A la National Security Agency, l'incroyable se produit. Translir, le puissant ordinateur de décryptage, ne parvient pas à déchiffrer un nouveau code. Appelée à la rescousse, Susan Fletcher, la belle et brillante cryptanalyste en chef, comprend qu'une terrible menace pèse sur tous les échelons du pouvoir. LA NSA est prise en otage par l'inventeur du cryptage inviolable qui, s'il était mis sur le marché, pulvériserait tout le système du renseignement américain ! Emportée dans un tourbillon de secrets et de faux-semblants, Susan se bat pour protéger son pays et sortir l'agence de ce piège. Bientôt trahie par tous, c'est sa propre vie qu'elle devra défendre ainsi que celle de l'homme qu'elle aime. (Amazon)
  Mon avis :
Eh bien, un petit thriller digne de Dan Brown... lecture légère, lecture sympathique, on prend plaisir à avancer et à tourner les pages. J'ai eu envie d'en avoir un peu plus sur ce NSA et aller chercher des articles.
  Ma note : 3,5/ 5


mardi 22 octobre 2013

Les lames

Mère courage, mère carnage ? Depuis qu’une adolescente des environs a été retrouvée assassinée, la ville de Bath est en proie à la panique. Sally ne peut s’empêcher de trembler pour sa fille de quinze ans, Millie, qu’elle élève seule. Car la jeune fille est en danger. Elle subit le chantage d’un dealer qui lui réclame une somme faramineuse. Pour l’aider à rembourser sa dette, Sally, jusqu’alors femme au foyer, accepte de devenir la gouvernante d’un homme richissime à la tête d’un empire pornographique. C’est pour elle le début d’une descente aux enfers dans laquelle sa sœur Zoe, inspecteur de police à Bath, avec qui elle n’est plus en contact depuis des années, s’apprête à la rejoindre… (Amazon)

Mon avis : 
Le début est un peu longuet, la mise en place traîne un peu les pieds mais  le déroulement n'est pas si désagréable. Arrivé à la moitié de l’histoire, là où l'enquête se fait un peu plus pressante, on ne parvient plus à lâcher ce pavé. Un début tout en douceur, histoire de ne pas trop affoler le lecteur, et l'intensité grimpe crescendo... vers la fin, on a le coeur qui bat. Une fois l'enquête menée à bien après moultes péripéties on se sent rassuré sauf que... aaaaaaaaaaaah, à vous de le découvrir!!! Suspens suspens!!! 
Je ne vois pas trop pourquoi l'auteur a choisi le thème des lames du Tarot. Je m'attendais à ce qu'elle se base sur ces lames, ce qui n'est pas franchement le cas. 

Ma note : 4/5

mardi 15 octobre 2013

La reine des neiges

Ce conte a été écrit entre 1838 et 1860. J'ignorais complètement que le grand romanciers  Dumas père était un conteur.
Voici ce que j'ai trouvé sur le site consacré à Dumas. Un résumé qui n'est pas celui de son conte : 

La reine des neiges (d'après Andersen) Le petit Peters reçoit dans le cœur un éclat du miroir du diable qui a le pouvoir d'enlaidir ce qui est beau et de rendre beau ce qui est laid. Le cœur glacé, il est attiré par la Reine des Neiges qui l'emporte dans son palais de glace dans le pays des neiges éternelles. La petite Gerda aime Peters et ne peut se résigner à sa disparition. Elle part à sa recherche. Après un long voyage et de fabuleuses rencontres, elle retrouve Peters et parvient, grâce à son amour et à sa foi, à faire sortir l'éclat de verre du cœur de son ami. Les deux enfants rentrent chez eux; ils ont grandi dans cette aventure et, devenus adultes, se marient.

Mais le conte d'Alexandre Dumas est bien plus tendre car ils décrit l'émotion des enfants devant ces tourbillons de flocons de neige et ils imaginent qu'il y a une Reine qui mène la cadence à l'instar de la Reine des abeilles. J'ai trouvé ce conte féérique et sans doute que les enfants de nos jours sont en manque de rêves. Dommage pour eux. C'était un récit court mais une belle découverte pour moi qui suis fan de Dumas!! Merci au challenge "un mot, un titre".

jeudi 10 octobre 2013

Hors de moi

RÉSUMÉ DU LIVRE
"J' ai tout perdu, sauf la mémoire. Il m'a volé ma femme, mon travail et mon nom. Je suis le seul à savoir qu'il n'est pas moi :j'en suis la preuve vivante. Mais pour combien de temps ? Et qui va me croire ?" Dédoublement, folie, manipulation mentale ? Explorant une nouvelle fois les mystères de l'identité, Didier van Cauwelaert a écrit un suspense hallucinant, l'odyssée d'un homme seul en lutte contre le mensonge de son entourage... ou sa propre vérité. (Evene)
LA DÉDICACE DE L'AUTEUR : Cher lecteur, Imaginez que vous rentrez chez vous après une semaine d'absence. Vous aurez eu un léger accident de voiture, vous sortez de trois jours de coma mais vous vous sentez en pleine forme, en possession de toute votre mémoire : rien n'a changé en vous. Mais vous sonnez à votre porte, et l'homme qui vous ouvre est dans votre pyjama. Votre femme ne vous reconnaît plus. Les voisins ne vous connaissent pas. Et l'individu qui vous a remplacé a la même mémoire que vous, apparemment, mais il a en plus des papiers à votre nom, alors que vous avez perdu les vôtres dans l'accident. Qu'allez-vous faire ? Cherchez une réponse dans "Hors de moi", où je vous attends... A bientôt. (Didier van Cauwelaert)

Mon avis : 
Je ne serais pas aussi enthousiaste que les critiques déjà écrites sur ce roman. L'auteur nous balade un peu et on ne sait pas trop où toute cette histoire nous mène. Ce qui peut être une forme de suspens mais là, c'en est trop. Mais la fin est inattendue. C'est dommage car pour arriver jusqu'à cette fin on traverse des couloirs qui ne nous mènent pas vraiment sur une piste et j'ai trouvé des passages un peu brouillons. 

Ma note : 2/5

mardi 1 octobre 2013

Dr Jekyll et Mr Hyde

Ce célèbre roman ne se réduit pas à une histoire de double, une parodie de Frankenstein. Qu'est-ce qui se cache derrière la porte ? L'intérieur de notre être, où voisinent le civilisé et le sauvage, l'animalité et l'humain, la mort et la vie ? Ou bien un crime secret que nous devrions expier ? Les frontières entre le jour et la nuit s'estompent, comme dans le brouillard ou dans la pluie de Londres. La peur s'insinue en nous, notre identité personnelle vacille. Stevenson multiplie les points de vue, à travers diverses récits, dont le dernier, celui du docteur Jekyll, laisse ouverte une question : et si M. Hyde courait encore à travers le monde ? Hyde n'est pas seulement le mal que Jekyll a expulsé de lui. C'est plutôt la figure du malheur. Par elle, Stevenson a donné une forme à ses tourments. Par l'art, il a triomphé de ses songes cruels. (Amazon)

Mon avis : 
J'ai adoré me replonger dans cet ambiance un peu sinistre. On se croirait au coeur d'une enquête avec Sherlock Holmes. Ce roman à connotation fantastique semblerait être une description de la schizophrénie... C'est ainsi que l'on pourrait imaginer cette histoire. 

Ma note : 3/5

dimanche 29 septembre 2013

Dieu est un pote à moi

L'un a une barbe de quelques jours, l'autre de millions d'années.
L'un vit sur terre, l'autre dans les nuages.
L'un est vendeur dans un sex-shop, l'autre a un métier qui réclame le don d'ubiquité.
L'un n'a pas beaucoup d'amis, l'autre aimerait parfois se faire oublier d'eux...
Vous ne voyez toujours pas de qui il s'agit ?
Et si Dieu avait décidé de faire de vous son meilleur ami ? (Amazon)

Mon avis : 
Une histoire qui nous met du baume au coeur. C'est une réflexion profonde sur l'Amour, le destin la souffrance et à travers cette histoire on apprend à relativiser et surtout à ne pas se poser de questions inutiles quant à notre avenir. La touche d'humour est savoureuse. Un vrai coup de coeur !

Ma note : 5/5+++ Coup de coeur

mercredi 25 septembre 2013

Des fleurs pour Algernon

Algernon est une souris dont le traitement du Pr Nemur et du Dr Strauss vient de décupler l'intelligence. Enhardis par cette réussite, les savants tentent, avec l'assistance de la psychologue Alice Kinnian, d'appliquer leur découverte à Charlie Gordon, un simple d'esprit. C'est bientôt l'extraordinaire éveil de l'intelligence pour le jeune homme. Il découvre un monde dont il avait toujours été exclu, et l'amour qui naît entre Alice et lui achève de le métamorphoser. Mais un jour, les facultés supérieures d'Algernon commencent à décliner... Cette édition augmentée contient, en plus du roman, la nouvelle originale " Des fleurs pour Algernon ", ainsi que l'essai autobiographique Algernon, Charlie et moi.

" Si l'opération réussi bien je montrerai a cète souris d'Algernon que je peux être ossi un télijen quelle et même plus. Et je pourrai mieux lire et ne pas faire de fotes en écrivan et apprendre des tas de choses et être comme les otres. " Charrie Gordon a 33 ans et l'âge mental d'un enfant de 6 ans. Il voit sa vie bouleversée le jour où, comme la souris Algernon, il subit une opération qui multipliera son Q.I. par 3. Charles va enfin pouvoir réaliser son rêve . devenir intelligent. Au jour le jour, il fait le compte rendu de ses progrès. Mais jusqu'où cette ascension va-t-elle le mener ? (Amazon)

Mon avis : 
Voilà une histoire menée de façon "active". Nous suivons pas à pas l'évolution de Charlie, arriéré mental, qui vient de subir une opération pour devenir "intelligent". A travers ses comptes rendus, nous vivons en même temps que lui son évolution. Le récit est vivant dans tous les sens du terme. On se rend compte que la science a ses limites. La nature de l'homme ne pas toujours être modifiée... 

Ma note : 4/5

lundi 16 septembre 2013

Fleur de Neige

Dans la Chine du XIXe siècle, le destin de deux jeunes filles est lié à tout jamais. Fleur de Lis, fille de paysans, et Fleur de Neige, d'origine aristocratique, sont nées la même année, le même jour, à la même heure. Tous les signes concordent : elles seront laotong, âmes sœurs pour l'éternité. Les deux fillettes grandissent, mais si leur amour ne cesse de croître, la vie s'acharne à les séparer. Alors que la famille de Fleur de Neige tombe en disgrâce et que la jeune fille contracte le mariage le plus infamant qui soit, Fleur de Lis, par son union, acquiert reconnaissance et prospérité. L'amitié sacrée des deux femmes survivra-t-elle au fossé que le destin a creusé entre elles ? (Amazon)

Mon avis : 
Je n'ai malheureusement pas été au bout de l'histoire, ce n'est pas une lecture dont j'avais envie en ce moment. Néanmoins, il n'empêche que l'histoire racontée par Fleur de Lis par le biais de l'auteur nous fait découvrir tout un cérémonial dans la préparation d'un mariage chez les Chinois. Et l'étape des pieds qu'on leur bande est atrocement douloureux même pour le lecteur. Le récit est poétique. Malgré la rigidité qu'impose leur coutume, la poésie est très omniprésente ainsi que les superstitions qui sont à elles seules une raison d'avancer dans la droiture.   

Ma note : 

jeudi 5 septembre 2013

Soeurs Sorcières

Présentation de l'éditeur
Cate, Maura et Tess vivent dans une Angleterre imaginaire du début du XXe siècle. À 17 ans, les femmes doivent normalement choisir entre se marier et rejoindre les ordres. Mais en plus d'être femmes, elles sont sorcières. Si quelqu'un le découvre, les Frères les enverront à l'asile ou les feront disparaître, comme toutes les autres. Depuis la mort de leur mère, Cate vit dans la peur, avec la mission de protéger ses sœurs. Mais ses 17 ans approchent et tout s'accélère : son ami d'enfance la demande en mariage, alors qu'un autre jeune homme fait chavirer son cœur. Et bientôt, Cate doit se rendre à l'évidence : malgré tous ses efforts, le danger se referme sur elle et ses sœurs comme un étau... (Amazon)

Mon avis :
Alors là, génial... l'histoire se tient et ne tarit pas de surprises !
J'ai beaucoup aimé et je peux le classer comme étant un coup de coeur dans cette catégorie. Je trépigne d'impatience pour lire la suite. L'histoire avance crescendo. On fait connaissance avec les personnages et ensuite arrive l'intrigue au fur et à mesure que les pages se tournent. Ne pensez pas que c'est une histoire cousue de fil blanc, que nennie, les surprises sont telles qu'on s'en énerve parfois. 


Ma note : 5/5 ++ 

lundi 26 août 2013

Le 5e règne

Ils auraient dû se méfier. Respecter le couvre-feu instauré depuis le meurtre du jeune Tommy Harper, retrouvé
étranglé près de la voie ferrée. Reposer ce vieux grimoire poussiéreux tant qu'il était encore temps. Et surtout... ne pas en tourner les pages.À présent, Sean le rêveur et sa bande vont devoir affronter le Mal absolu : à Edgecombe,
petite ville tranquille de Nouvelle-Angleterre, les éléments se déchaînent, de nouveaux adolescents disparaissent et de mystérieux hommes au charisme effrayant font leur apparition... Et si ce livre maudit détenait la clé du plus effroyable mystère de l'humanité ?
Cet ouvrage a reçu le prix du roman fantastique du festival de Gérardmer.(Amazon)


Mon avis : 
Depuis le temps que je voulais le lire!!! M'y voilà ! L'histoire démarre fort avec un tueur d'enfant qui rôde dans la ville. On avance dans un univers qui nous emmène vers le fantastique où il est question de magie. Le danger est présent, la mort, le suspens... dommage que certains passages soient un tantinet longs... la fin est violente, on s'attend à ce que tout se finisse bien mais non, il y en a qui y laisse leur peau. 
J'ai aimé mais je ne pense pas que ce soit une de ses meilleures oeuvres. 

Ma note : 3,5 /5

samedi 17 août 2013

Quand la Justice crée l'insécurité

Présentation de l'éditeur
Le fonctionnement actuel de notre système judiciaire met en danger la sécurité des citoyens. Face à cette insécurité, il ne faut plus se demander : « Que fait la police ? », mais : « Que fait la Justice ? » Car une réalité insoupçonnée du monde pénal favorise l’impunité et se désintéresse des victimes. Contre le « judiciairement correct », ce livre démonte toutes les idées reçues qui engendrent dérive de notre société et perte des valeurs, lesquelles fondent toute politique de lutte contre la délinquance. Parmi ces préjugés, on entend que la prison est l'école du crime, ou que la pauvreté est une cause de la criminalité. Ce « dogmatisme pénal » empêche nos dirigeants à prendre les mesures qui s’imposent. Grâce à un travail acharné avec tous les acteurs concernés (juges, avocats, psychiatres, policiers, victimes, responsables politiques) et à une riche documentation, Xavier Bébin nous livre ici un texte vif et courageux qui décrit les dérives d'un système judiciaire et nous donne une vision plus juste du crime et de la justice pénale en France.
Biographie de l'auteur
Diplômé de Sciences Po, juriste, criminologue et secrétaire général de l'Institut pour la Justice, Xavier Bébin intervient régulièrement dans les médias. Il est l'auteur de Pourquoi punir (2007). (Amazon)


Mon avis : 
Bon sang que c'est le bazar total au sein de la justice française! On parle de "Justice" mais y en a-t-il vraiment une? N'est-ce pas là une "Justice" réservée aux meurtriers et polymorphes en tout tout genre? Il faut savoir que les victimes n'ont aucun suivi contrairement au présumé coupable qui bénéficie d'une aide juridictionnelle et d'une aide pour sa réinsertion quant à la victime elle n'a que ses yeux pour pleurer et son porte monnaie pour "assurer sa propre sécurité". Il faut savoir que la justice est une "organisation indépendante" et qu'elle n'obéit pas forcément au Garde des Sceaux. Les magistrats en France manquent de connaissances en criminologie et c'est ce qui génère de gros vices de procédures. Prenons exemple sur le Canada où le coupable est puni à la hauteur des faits commis et la victime protégée. 
Ce livre est facile à lire, nullement ennuyeux comme on pourrait l'imaginer. Je vous le conseille vivement. 

Ma note :5/5

mercredi 14 août 2013

Un sentiment plus fort que la peur

Présentation de l'éditeur

« Salué par la presse et plébiscité par le public… » - Livres Hebdo

« En flirtant avec l’espionnage, la géopolitique et l’écologie, Levy fabrique une ambitieuse démonstration de manipulation mondiale sans cesse relancée par la nervosité des dialogues. C’est sa grande force. » - Pierre Vavasseur, Le Parisien

« Marc Levy prouve une fois de plus son indéniable talent de conteur. (…) L’histoire, efficace, offre un réel plaisir de lecture. » - Blaise de Chabalier, Le Figaro

« Un sentiment plus fort que la peur possède tous les ingrédients du thriller qui se dévore, (…) des personnages très travaillés, une intrigue irrésistible.  Un roman d’espionnage au féminin. » -Le Temps (Suisse)

« Le célèbre romancier revient en grande forme, avec un best-seller qui navigue entre polar et politique ». - Pascale Frey, La Tribune de Genève

« Le livre se dévore comme un véritable roman policier, la touche Marc Levy en plus. L'auteur à succès manie en effet avec merveille les personnages, leurs sentiments et glisse de nombreuses informations historiques réelles, qui permettent de donner encore plus de corps au roman. » - L’Union de Reims

« Marc Levy nous offre un polar bien ficelé, où il distile suspense et rebondissements avec brio. (…)  Un sentiment plus fort que la peur sait tenir le lecteur en haleine. » - Ana Cardoso, Le Matin Dimanche

Des personnages qui vous collent à la peau, un suspense haletant...
Avec ce nouveau roman, Marc Levy cisèle une histoire d’une modernité surprenante.


Dans l’épave d’un avion emprisonné sous les glaces du mont Blanc, Suzie Baker retrouve le document qui pourrait rendre justice à sa famille accusée de haute trahison. Mais cette découverte compromettante réveille les réseaux parallèles des services secrets américains.
Entraîné par l’énigmatique et fascinante Suzie Baker, Andrew Stilman, grand reporter au New York Times, mène une enquête devenue indispensable à la survie de la jeune femme.
Traqués, manipulés, Suzie et Andrew devront déjouer pièges et illusions jusqu’à toucher du doigt l’un des secrets les mieux gardés de notre temps.


Mon avis : Levy nous sert une intrigue politique qui nous tient en haleine jusqu'au bout. On passe un très bon moment et les pages défilent sans que l'on s'en rende compte.

Ma note :4/5

dimanche 11 août 2013

Demain

Elle est son passé...

... il est son avenir.

Emma vit à New York. À 32 ans, elle continue de chercher l'homme de sa vie.
Matthew habite à Boston. Il a perdu sa femme dans un terrible accident et élève seul sa fille de quatre ans.
Ils font connaissance grâce à Internet et bientôt, leurs échanges de mails les laissent penser qu'ils ont enfin droit au bonheur. Désireux de se rencontrer, ils se donnent rendez-vous dans un petit restaurant italien de Manhattan.
Le même jour à la même heure, ils poussent chacun à leur tour la porte du restaurant. Ils sont conduits à la même table et pourtant... ils ne se croiseront jamais.
Jeu de mensonges ? Fantasme de l'un ? Manipulation de l'autre ? Victimes d'une réalité qui les dépasse, Matthew et Emma vont rapidement se rendre compte qu'il ne s'agit pas d'un simple rendez-vous manqué...

Une aventure aussi mystérieuse que bouleversante.
Une intrigue virtuose aux frontières du réel.
Un suspense diabolique, intense et captivant.

« Les personnages de Guillaume Musso sont dotés d'une fragilité extrêmement touchante et d'une humanité qui nous ficelle viscéralement à eux. Chez Musso, l'émotion a des accents majeurs. » Le Figaro Magazine (Amazon)


Mon avis: 
Je n'irai pas jusqu'au coup de coeur mais j'éprouve toujours le même plaisir à lire Musso. L'histoire est construite de manière à pousser le lecteur à lire jusqu'à la dernière page. 
L'idée est sympathique même si je n'aurai pas donner la fin que Musso nous propose. 

Ma note : 4/5

vendredi 2 août 2013

Les sortilèges du coeur

Le marquis de Wynstanton est victime de sorcellerie... Mais qui peut bien vouloir l'envoûter ? Pour sûr, il s'agit de sa maîtresse, Locadi, une femme fatale et mystérieuse. Celle-ci s'est mis en tête de l'épouser et serait prête à tout pour y parvenir, y compris à user de magie noire ! Comment échapper à son emprise diabolique ? Le marquis fuit dans l'un de ses châteaux, au coeur de la campagne londonienne. Dans ce cadre champêtre, il rencontre Flora, une douce jeune fille qui possède la faculté de guérir par les plantes. Auprès d'elle, le marquis trouve apaisement et réconfort. Aidé de la belle Flora, saura-t-il déjouer les pièges de son abominable maîtresse ? (Amazon)

Mon avis : 
Pas tout à fait mon style de lecture mais.... ça détend surtout après un pavé. Bon, une histoire gentillette qui ne casse pas trois pattes à un canard, de l'eau de rose en voici en voilà... c'est mignon et ça fait passer le temps agréablement, rien de plus.

Ma note : 2,5/5

La parfaite lumière

Dans le Japon du XVIIe siècle, le jeune Takezó devient le samouraï Miyamoto Musashi et n'a plus qu'un seul but : tendre à la perfection. Dépasser ses sentiments et persévérer pour s'améliorer, se perfectionner et parvenir à comprendre le sens profond de la vie en développant son art, l'art du combat. Duel après duel, il crée son propre style. Son parcours initiatique, mariant aventures, amour et quête de soi, nous entraîne dans une grande fresque épique. Un chef-d'œuvre ! (Amazon)

Mon avis : 
Et voici le deuxième volet des aventures de  Musashi toujours en quête du parfait accord entre l'homme et son sabre. Un récit intéressant, plein de philosophie et aux aventures trépidantes. Un pavé, certes, mais qui se lit simplement. juste un petit bémol sur la fin qui s'éternise un peu trop à mon goût.

Ma note : 5/5

samedi 6 juillet 2013

La licorne et les trois couronnes

La Savoie en 1729. Intrépide cavalière, redoutable épéiste, la jeune Camille de Barsempierre découvre qu’elle est la petite-fille du roi de Piémont-Sardaigne, Victor-Amédée II. Un médaillon en forme de licorne en atteste. Son père, le prince héritier, est mort vingt ans plus tôt, victime d’un odieux complot. Menacée à son tour, la jeune fille part trouver refuge auprès de son illustre grand-père, qui lui demande de ne pas révéler son statut de princesse tant que les conspirateurs resteront impunis. 

C’est donc sous une fausse identité que Camille découvre la vie de Cour, et intègre comme officier le prestigieux « Bataillon Royal ». Si bien que le séduisant chevalier Philippe d’Ambremont, gentilhomme aussi adroit aux armes qu’en amour, et chargé par le roi de son éducation militaire, ne voit en elle qu’une créature un peu singulière, dangereuse mais irrésistible... 

Sur fond d’intrigues diplomatiques et militaires, va naître entre Camille et Philippe une passion tumultueuse, troublée par le secret de la jeune fille... Notre princesse parviendra-t-elle à démasquer les assassins de ses parents ? Accèdera-t-elle au trône de Sardaigne ? Son amour pour d’Ambremont trouvera-t-il son accomplissement ? 

Valérie Alma-Marie signe ici une éblouissante série de cape et d’épée, dans la tradition des grands romans du XIXè siècle. Son héroïne, aussi à l’aise dans un univers d’hommes qu’à un bal de la Cour, poursuit au fil de trépidantes aventures sa quête du bonheur, avec un charme et une volonté qui ne laisseront personne indifférent. 

Parfaitement documentée, écrite dans un style alerte, cette série comprend au total huit tomes. (Editions Clara Fama)

Mon avis : 
J'ai été comblée par cette lecture qui nous offre un moment de lecture très agréable. Notre héroïne, princesse de sang, est une jolie jeune fille intrépide, vaillante et gracieuse. Elle est traquée par des inconnus qui veulent l'éliminer. Est-ce un complot politique? Notre Camille progresse aux côtés du beau chevalier Philippe dont le charme ne la laisse pas indifférente. j'ai vraiment hâte de lire la suite !! Une belle découverte !

Ma note : 5/5 ++

jeudi 27 juin 2013

Lady Susan

Quatrième de couverture
Une veuve spirituelle et jolie, mais sans un sou, trouve refuge chez son beau-frère, un riche banquier. Est-elle sans scrupules, prête à tout pour faire un beau mariage, ou juste une coquette qui veut s'amuser ? Le jeune Reginald risque de payer cher la réponse à cette question... Grande dame du roman anglais, Jane Austen trace le portrait très spirituel d'une aventurière, dans la lignée des personnages d'Orgueil et préjugé et de Raison et sentiments.
Biographie de l'auteur
Romancière anglaise née en 1775, morte à Winchester en 1817. Commença d'écrire pour distraire sa famille. Ses romans dépeignent, avec finesse et vivacité, le petit monde provincial et familial qui fut le sien. (Amazon)

Mon avis :  
Petit roman épistolaire très charmant. Il a été écrit quand elle avait 18 ou 19 ans. Elle dépeint les personnages fort habilement et on a tout de suite l'impression de se trouver au coeur des "ragots". Cette histoire et le style de Jane Austen m'a donné envie de lire ses autres romans. 


Ma note : 4/5

samedi 22 juin 2013

La Vague

Cette histoire est basée sur une expérience réelle qui a eu lieu aux États-Unis dans les années 1970. Pour faire comprendre les mécanismes du nazisme à ses élèves, Ben Ross, professeur d'histoire, crée un mouvement expérimental au slogan fort : «La Force par la Discipline, la Force par la Communauté, la Force par l'Action.» En l'espace de quelques jours, l'atmosphère du paisible lycée californien se transforme en microcosme totalitaire : avec une docilité effrayante, les élèves abandonnent leur libre arbitre pour répondre aux ordres de leur nouveau leader, lui-même totalement pris par son personnage.
Quel choc pourra être assez violent pour réveiller leurs consciences et mettre fin à la démonstration ?

Todd Strasser, né en 1950, est new-yorkais. Il a publié de nombreux romans traduits dans plus d'une douzaine de langues. La Vague est parue en 2008 chez Jean-Claude Gawsewitch Éditeur. Vendu à plus d'1,5 million d'exemplaires en Europe, le livre a été adapté au cinéma.

«Ce best-seller, qui est devenu un manuel d'histoire en Allemagne et bientôt un film, souligne qu'il est facile de se transformer en petit fasciste du jour au lendemain.»

Philippe Vallet - France Info (Amazon)

Mon avis : 
Cette histoire nous fait prendre conscience à quel point l'homme peut être un individu d'une faiblesse considérable. Il suffit d'un "leader" qui pense pour lui pour que sa pensée reste confinée dans un coin de son cerveau. Dans cette histoire, ce professeur d'Histoire se livre à une expérience à l'échelle humaine et essaie de reconstituer une étape pénible de la Deuxième Guerre Mondiale afin que l'on puisse se rendre compte du quotidien vécu par la population. L'expérience est plus que probante. 
C'est une lecture que je conseille fortement aux adolescents.

Ma note : 5/5

vendredi 14 juin 2013

Bienvenue

Quatrième de couverture : 

Yunyeong est prête à tout pour conquérir une vie meilleure : elle doit porter à bout de bras un bébé, un compagnon bon à rien, une soeur poursuivie par ses créanciers, un frère accro aux jeux d'argent ainsi qu'une mère étouffante. Elle a décroché un emploi de serveuse dans un restaurant, qui se révèle être une maison de passe clandestine. Un roman qui témoigne crûment de la brutalité des rapports sociaux et de la condition faite aux femmes en Corée - une réalité connue de tous mais qui reste soigneusement occultée. Yunyeong se débat contre la pauvreté et résiste à la violence et au mépris grâce à son insurmontable énergie qui, seule, lui permet de garder espoir.

Mon avis :
Une histoire qui laisse tout de même à réfléchir sur les conditions des pauvres qui ne peuvent même pas aller se faire soigner faute d'argent. Souvent, la femme se tue au travail et va jusqu'à aller vendre son corps. Cette histoire ne se passe pas au siècle dernier, elle est bel et bien d'actualité. En Corée, la différence entre un pauvre et un "riche" est immense. 
C'est fou l'énergie que l'on est capable de déployer quand l'espoir nous tient. 

Ma note : 4/5

mardi 11 juin 2013

Nagasaki

Quatrième de couverture : 
Shimura-san mène une existence solitaire et ordonnée dans la banlieue de Nagasaki. Mais voilà que des objets se déplacent, chaque jour, insidieusement, que de la nourriture disparaît. Fantôme ? Hallucinations ? Grâce à une webcam, la vérité se fait jour : une femme habite clandestinement chez lui, depuis un an... Grand Prix du roman de l'Académie française 2010, Nagasaki est un chef-d'oeuvre de mélancolie, un récit percutant sur l'isolement, où les ombres qui peuplent l'histoire du Japon ne sont pas loin.

Mon avis: 
Un début d'histoire fastidieux, une mise en place un peu longue (j'ai failli abandonner) mais une fois l'action enclenchée... on ne lâche plus cette histoire. On est intrigué par la suite des événements  on a envie de connaître le dénouement. Parfois, je trouve que l'auteur va chercher ses mots un peu loin, ce qui casse le charme de la lecture mais soyons honnêtes, c'est bien écrit. Le contenu dégage d'une très grande sensibilité. 

Ma note : 3,5/5

lundi 10 juin 2013

Médecin-chef à la prison de la Santé

Prison moyenâgeuse, crasse indicible où règnent les rats, les cafards et les punaises, maladies qui n'existent qu'en temps de guerre, détenus entassés, suicides à la chaîne, sida, toxicomanie, prostitution et viols... Tel est le quotidien de Véronique Vasseur, médecin-chef à la prison de la Santé depuis 1993 ; elle décrit cette prison dans ce livre-document poignant. À l'heure où le débat sur le monde carcéral fait rage, elle raconte les consultations dignes de la cour des miracles, la violence quotidienne, mais aussi l'opéra donné par les prisonniers, les matchs de foot, le système D... Ville dans la ville, la prison de la Santé a ses quartiers et ses règles du jeu, où se côtoient étrangers de tous pays, petits malfrats et grands terroristes, sans-papiers et VIP.
Écrit à la première personne, ce livre est un carnet de bord plus qu'un récit, le témoignage vivant d'une femme qui a vécu ce qu'elle expose ici et cherche à nous faire partager l'horreur, les souffrances et les émotions du monde carcéral. Et elle y parvient : rarement un témoignage sur la prison avait touché aussi juste. Les descriptions, les anecdotes peuvent être pénibles à lire : horreur des crimes commis, des conditions de détention, des pathologies d'un autre âge. Elles font parfois sourire, ce qui étonne dans cet enfer qu'est la Santé. Elles émeuvent toujours.

La Santé, c'est une ville dans la ville où règnent la saleté, la détresse, la maladie, la perversité... Illogique, irrationnel, incompréhensible, c'est un monde à part, coupé de la vie. (...) C'est comme un grand couvent, sale et sans spiritualité. Il faut vraiment une énergie incroyable pour ne pas sombrer. C'est plus qu'une punition, c'est l'impasse totale, la bouteille qu'on referme, l'oxygène qu'on vous coupe brutalement. La plupart [des détenus] font de courts séjours dehors et se retrouvent vite ici. C'est notre ghetto, notre honte.
--Maya KANDEL
Revue de presse
A l'origine de l’onde de choc qui pousse journalistes et parlementaires à s’intéresser au monde des prisons : le livre du Dr Véronique Vasseur, Médecin-chef à la prison de La Santé. Un témoignage sans aucune valeur littéraire ni de réflexion, mais qui, en jouant sur la corde de la sensibilité, a eu le mérite de faire sauter le couvercle. En moins de deux semaines, les députés, émus, ont dénoncé pêle-mêle omerta et conditions de détention puis voté la mise en place d'une commission d'enquête. C'est la première fois que les prisons mobilisent l'attention de tous les élus. Leur rapport, adopté à l'unanimité, dresse d'abord un constat : actuellement, la prison ne remplit qu'imparfaitement sa mission qui doit être d'assurer la sécurité de nos concitoyens, de sanctionner - sans pour autant écarter définitivement - ceux qui se sont rendus coupables d'une infraction. L’ouvrage aura au moins eu le mérite d’ouvrir la brèche.--Nadia Bon-- -- Urbuz.com  (Amazon)

Mon avis : 
Je crois qu'on n'a pas idée de ce qui se passe réellement dans ces prisons. Il y vit une drôle de population, pustuleuse, tuberculeuse, séropositive, dépressive et j'en passe. Les médecins, les infirmières, les surveillants... il n'y en a pas un qui ne devient pas "barje". Je tire mon chapeau à Mme Vasseur qui, la tête haute, a rempli son devoir de médecin avec une grande dignité. 
Un bon livre et instructif. 

Ma note : 4/5

vendredi 7 juin 2013

La mauvaise rencontre

«La mauvaise rencontre» est un beau livre qui se mérite. Il faut être patient, accepter de feuilleter avec l'auteur un album de souvenirs d'abord classiques, se mettre au diapason de cette voix entrée dans la remémoration. Peu à peu on perçoit les indices d'un drame, on devine les personnages, jusqu'à se trouver bouleversé par l'issue poignante. Une fois connu le dénouement, l'envie vient de relire le commencement. Il ne faut pas s'en priver tant il est vrai que, dans une personnalité comme dans une histoire, bien des éléments invisibles sont là dès le début. Le trouble est garanti...
Philippe Grimbert sait admirablement détacher et nommer des sentiments éprouvés dans la confusion de soi-même et le tourbillon du présent. Le tissu de son texte est léger et perspicace : chaque chapitre court écrit une aventure ou un portrait, souvent les deux à la fois, puisque les actes révèlent les hommes. (Alice Ferney - Le Figaro du 30 avril 2009 )
Après «Un secret», Philippe Grimbert plonge avec «La Mauvaise Rencontre» dans les mystères d'une amitié fusionnelle, et tragique. La confidence est son métier, bien sûr. Mais l'art de mener un récit intimiste s'apprend-il sur un divan ? On souhaite en tout cas à Philippe Grimbert d'avoir eu des patients qui racontent les histoires aussi bien que lui. Car l'auteur de «Chantons sous la psy» sait y faire quand il s'agit de dévoiler, comme à tâtons, à l'aide de petites phrases aux ambitions mesurées, de digressions qui n'en sont jamais et d'amorces saupoudrées avec parcimonie, «quelque chose qui était là depuis le début, mais que personne ne pouvait encore imaginer»...Ce pourrait être agaçant, arbitraire, virer au pur procédé machiavélien, cette façon de promener des hameçons sous le nez du lecteur pour le contraindre à tourner les pages. Mais ici, le pressentiment diffus d'une inquiétante étrangeté est le sujet même du roman : roman d'un homme confronté à ses «fantômes»; roman d'une amitié qui, érigée en absolu, peut s'avérer aussi puissante, vorace et délétère que le plus fou des amours. (Grégoire Leménager - Le Nouvel Observateur du 30 avril 2009 )Présentation de l'éditeur

Dans la vie de Loup, le narrateur, trois personnages comptent plus que tout : Nina, la mère qu’il s’est choisie, Gaby, amie de Nina, fantasque et rebelle et Mando, avec lequel, depuis la petite enfance, s’est nouée une amitié indestructible. Les deux garçons se complètent, Loup est indécis, Mando plus entier. Aux jeux d’enfants succèdent les premières conquêtes. Mando note tous les événements de « leur » vie dans un carnet, inscrivant, au fil des mois et des années leur histoire commune, telle qu’il la perçoit. Etudiants, ils vont choisir des voies différentes. Loup découvre la psychanalyse et se trouve un mentor en la personne du Professeur, personnage qui ressemble beaucoup à Lacan. Mando vit cela comme une trahison. C’est seulement à la fin de cette histoire, au moment où tout basculera dans une conclusion tragique, que Loup en comprendra les ressorts cachés. Quels abîmes cette amitié à la vie à la mort recouvrait-elle ? Loup, peu à peu, le découvrira et cette révélation fera vaciller son existence. Il connaîtra la blessure inguérissable des promesses non tenues, cette lourde chaîne qui, à jamais, nous attache à nos fantômes.

Mon avis : 
Cette histoire nous plonge au coeur d'une amitié entre deux garçons. On les suit depuis leur enfance, ils grandissent ensemble mais très vite l'ambiance devient étouffante, lourde. La mort est omniprésente, l'abandon, la perte, les silences deviennent bruyants et l’incompréhension perdure. On apprécie l'avancée de l'histoire qui avance par petits chapitres, on se pose des questions sur la nature de cette relation amicale et les personnages nous quittent chacun leur tour jusqu'à ce que Loup, le narrateur et l'ami d'enfance de Mando, plonge dans une solitude insoutenable.   
L'écriture est très belle. 

Ma note : 3/5

lundi 3 juin 2013

Les coeurs autonomes

Le plan, c'était d'attacher les flics avec leurs propres menottes. Mais ces deux-là n'ont pas de menottes. Les menottes, c'est le cœur du drame. Plus tard, elle dira que si les flics avaient eu des menottes, rien de tout ce qui va suivre ne serait arrivé. D.F.

Histoire d'un amour hors du commun, évocation de la jeunesse révoltée, ce roman est librement inspiré de l'histoire de deux jeunes amants meurtriers. Un « fait divers » qui, en octobre 1994, bouleversa la France.

Les pages consacrées au jour tragique de la fusillade sont admirables de perfection formelle. C’est l’œuvre d’un romancier chimiquement pur. Sébastien Lapaque, Le Figaro littéraire. (Amazon)

Mon avis : 
Ce fait divers raconté par cet auteur à la plume si juste, si profonde, si réaliste, nous permet d'entrer dans la bulle de ce couple, dans la tête de cette jeune femme complètement envoûtée par ce garçon qu'elle idolâtre. On a vraiment l'impression de revivre cet événement sanglant qui a eu lieu en 1994 à Paris. 
Vous pouvez jeter un oeil sur cet article assez complet que propose Wikipédia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_Rey-Maupin

Ma note : 5/5

dimanche 2 juin 2013

La septième vague

Quatrième de couverture : 
Leo Leike était à Boston en exil, le voici qui revient. Il y fuyait la romance épistolaire qui l'unissait en esprit à Emmi. Elle reposait sur trois principes : pas de rencontres, pas desexe, pas d'avenir. Faut-il mettre un terme à une histoire d'amour où l'on ne connaît pas le visage de l'autre ? Où l'on rêve de tous les possibles ? Où les caresses sont interdites ? «Pourquoi veux-tu me rencontrer ?» demande Leo, inquiet. «Parce que je veux que tu en finisses avec l'idée que je veux en finir», répond Emmi, séductrice. Alors, dans ce roman virtuose qui joue avec les codes de l'amour courtois et les pièges de la communication moderne, la farandole continue, le charme agit, jusqu’au dernier mail…

La Septième Vague est comme une série télé : on en devient vite accro. Bruno Corty, Le Figaro littéraire.

Mon avis : 
Toujours aussi délicieux, aussi subtile, aussi bavard. La correspondance Leo-Emmi n'est pas dénuée de sens, ils ne parlent pas pour ne rien dire ou presque. Chaque mot, chaque phrase renferme une émotion et qui plus est, c'est tellement écrit avec finesse que l'on ne se lasse pas jusqu'au dernier mot de ce échange. 

Ma note : 5/5+++ Coup de coeur

samedi 1 juin 2013

La mort est mon métier


Quatrième de couverture
«Le Reichsführer Himmler bougea la tête, et le bas de son visage s'éclaira...- Le Führer, dit-il d'une voix nette, a ordonné la solution définitive du problème juif en Europe.Il fit une pause et ajouta : - Vous avez été choisi pour exécuter cette tâche.Je le regardai. Il dit sèchement : - Vous avez l'air effaré. Pourtant, l'idée d'en finir avec les Juifs n'est pas neuve.- Nein, Herr Reichsführer. Je suis seulement étonné que ce soit moi qu'on ait choisi...»

Mon avis: 
C'est la première fois, je crois, que je lis un récit qui décrit ce qui se passe de "l'autre côté" des camps. On a pour habitude de lire des témoignages des déportés mais cette fois, c'est le contraire. L'histoire commence ainsi : on entre dans la vie de Rudolf Lang, son enfance, son parcours, son engagement dans les Dragons. On vit avec lui la guerre de 14-18, on part en Turquie, on se bat partout aux côtés des Allemands et puis on atterrit dans les camps. Là où une vraie industrie de la mort fait son nid. L'auteur nous livre des chiffres, des statistiques ahurissantes. Rudolf Lang est désigné pour diriger cette "manufacture" grâce à son sens de "l'organisation" selon l'opinion de Himmler. Rudolf obéit, Rudolf a le sens du devoir et il restera "impassible" jusqu'au bout. 
Une histoire très dure mais qui nous démontre combien la guerre est capable de faire preuve d'imagination en matière de cruauté. 

Ma note : 4/5

vendredi 31 mai 2013

Un coeur simple

L'Histoire d'un coeur simple est tout bonnement le récit d'une vie obscure, celle d'une pauvre fille de campagne, dévote mais mystique, dévouée sans exaltation et tendre comme du pain frais. Elle aime successivement un homme, les enfants de sa maîtresse, un neveu, un vieillard qu'elle soigne, puis son perroquet ; quand le perroquet est mort, elle le fait empailler et, en mourant à son tour, elle confond le perroquet avec le Saint-Esprit. Cela n'est nullement ironique comme vous le supposez, mais au contraire très sérieux et très triste. (Amazon)

Mon avis : 
Que dire à ce récit ? Félicitée, devenue la servante d'une veuve bourgeoise... on suit son évolution avec grand intérêt en se demandant à chaque page tournée quand cette pauvrette allait enfin pouvoir vivre pour elle. Les descriptions sont magnifiques et ne freinent pas le rythme. Je ne sais pas comment décrire cet instant passé avec ce récit de FLaubert mais on se sent enveloppé de compassion. 

Ma note : 3/5

mardi 28 mai 2013

L'appel du pied

Revue de presse
Sujet : Deux jeunes adolescents japonais se retrouvent dans le même lycée et donc dans la même classe. Leurs états d'âme vont servir de trame au récit. En effet, l'adolescent est un fan obsessionnel d'un mannequin japonais. Muré dans cet univers solitaire, il collectionne les photos, les vêtements et les gadgets de la jeune fille. Sa seule amie est une adolescente asociale et en crise mais qui le fascine car elle a eu le bonheur de croiser son idole...
Commentaire : Ce roman imprégné du désespoir de la jeunesse japonaise laisse un profond malaise après sa lecture. La vie est donc si triste, si solitaire et sans espoir. Il n'y a aucune vie de famille, ces jeunes japonais sont laissés seuls devant les vicissitudes de la vie et l'on reste mal à l'aise devant cet univers si peu compréhensible. Le style très moderne emploie le langage familier des jeunes entre eux. Il est à noter que même la conception de l'amour est vue sous un autre angle : il passe par la force et la contrainte. Finalement ces jeunes que l'on laisse si seuls partent tout doucement vers une dérive, et pourquoi pas vers la mort. En lisant ce genre d'ouvrage, on comprend le désespoir devant la vie des jeunes japonais et pourquoi il y a tant de suicide chez eux. -- www.choisirunlivre.com --Ce texte fait référence à l'édition Broché .

Présentation de l'éditeur
A dix-neuf ans, Wataya Risa est la plus jeune lauréate jamais couronnée du prix Akutagawa, le Goncourt japonais. Et l'histoire qui a conquis le jury et le public japonais n'est sans doute pas très éloignée de sa propre expérience de lycéenne, il n'y a pas si longtemps. Ce journal intime d'une jeune fille qui n'arrive pas à s'intégrer dans sa classe est au plus près des sensations, de la contradiction des sentiments qui affleurent sous la surface unie des apparences. De ces moments où l'on cherche un sol ferme sous ses pieds, pour s'aventurer à la découverte de la vie. Et lorsqu'on se sent attirée par un garçon qui vit confiné dans sa passion pour un mannequin vedette, on aimerait bien le réveiller de son rêve pour qu'il fasse ses premiers pas avec vous, sur ce chemin incertain.
Une chronique sensible, et pleine d'humour, de cet âge oscillant entre la nostalgie d'une enfance innocente et la naissance, presque malgré soi, de ce qui pourrait bien s'appeler l'amour. (Amazon)

Mon avis : 
J'ai eu un peu de mal à entrer dans l'esprit de cette adolescente, un maillon solitaire. ce récit nous est présenté sous forme de monologue pour la plupart des passages. Tout en étant un récit narratif, c'est aussi un texte où l'on découvre les réflexions profondes de la jeune fille. 
Le style est particulier et je trouve courageux de s'être attaqué à une traduction comme celle-ci. Pas évident à retranscrire dans notre langue car les deux cultures sont bien trop différentes. 

Ma note : 2/ 5

dimanche 19 mai 2013

Tous les matins du monde


Présentation de l'éditeur
Le violiste Marin Marais, au crépuscule de sa vie, se souvient de son maître, Sainte Colombe. Janséniste austère et intransigeant, Monsieur de Sainte Colombe cherche la perfection en tout. A ses côtés, le jeune Marin Marais apprend la viole de gambe bien sûr, mais aussi l'amour avec Madeleine. Alain Corneau a réalisé Tous les matins du monde comme s'il peignait une toile tout en clair-obscur. Au son lancinant de la viole de gambe répondent la voix de Gérard Depardieu et la langue épurée de Pascal Quignard. --Ce texte fait référence à une édition épuisée ou non disponible de ce titre.
Quatrième de couverture
«Il poussa la porte qui donnait sur la balustrade et le jardin de derrière et il vit soudain l'ombre de sa femme morte qui se tenait à ses côtés. Ils marchèrent sur la pelouse.Il se prit de nouveau à pleurer doucement. Ils allèrent jusqu'à la barque. L'ombre de Madame de Sainte Colombe monta dans la barque blanche tandis qu'il en retenait le bord et la maintenait près de la rive. Elle avait retroussé sa robe pour poser le pied sur le plancher humide de la barque. Il se redressa. Les larmes glissaient sur ses joues. Il murmura : - Je ne sais comment dire : Douze ans ont passé mais les draps de notre lit ne sont pas encore froids.» (Amazon)

Mon avis : 
Un chef d'oeuvre, une écriture qui vous transmet la passion de cet homme qui ne vit que pour l'amour des notes, plongé dans le chagrin qu'il éprouve de ne pas pouvoir (savoir?) communiquer avec le monde extérieur. Un homme brisé par l'amour que la détresse (la vieillesse?) alourdit ses compositions. Monsieur de Sainte Colombe ne connait pas seulement la musique, elle coule dans ses veines et habite son âme.   
Il y a tant de passages touchants que je ne saurais lequel vous présenter... un petit bijou à savourer mot par mot, page par page... 

Ma note : 5/5

vendredi 17 mai 2013

La tête en friche


«Ce qu'ils mettent au dos des romans, je vais vous dire, c'est à se demander si c'est vraiment écrit pour vous donner l'envie. En tout cas, c'est sûr, c'est pas fait pour les gens comme moi. Que des mots à coucher dehors - inéluctable, quête fertile, admirable concision, roman polyphonique... -et pas un seul bouquin où je trouve écrit simplement : c'est une histoire qui parle d'aventures ou d'amour -ou d'Indiens. Et point barre, c'est tout».

Marie-Sabine Roger joue du plaisir des mots avec humour et intelligence. Le tour de force de ce roman tient aussi dans l'émotion qu'il suscite chez le lecteur. Un roman «populaire», dans le très bon sens du terme ! (Amazon)

Mon avis : 
Fraîcheur, tendresse et attendrissement... un homme qui s'exprime comme il peut avec les mots restreints qu'il trouve dans son propre répertoire mais qu'il emploi avec une telle pureté, une telle pertinence. Ses échanges avec Margueritte sont savoureux. 
Une vraie lecture détente où il vous arrivera de fondre plus d'une fois. 

Ma note : 4/5

14 de Jean Echenoz


Cinq hommes sont partis à la guerre, une femme attend le retour de deux d'entre eux. Reste à savoir s'ils vont revenir. Quand. Et dans quel état.

Comme il l’avait fait pour Courir et Des éclairs, c’est Jean Echenoz lui-même qui lit 14, donnant ainsi à son roman cette dimension d’intimité et d’humanité que ne peut écraser le terrifiant chaos qui va broyer des millions d’hommes. (Amazon)

Mon avis : 
Des descriptions physiques, un texte en perpétuel mouvement, des états, une narration à la 3e personne et des personnages dont trois qui occupent le coeur de l'histoire. "14", l'année de la mobilisation, le commencement de l'horreur... cette oeuvre se lit et doit se lire d'une traite pour vivre ce récit dans son intégralité. Les phrases sont longues mais rythmées par des virgules encombrantes, ce qui donne une "vie" à cette histoire. On s'imagine aisément à la place de chaque personnage. Je n'ai pas particulièrement apprécié cette lecture mais une fois dedans, bizarrement, on ne la lâche plus. L'auteur a un style très personnel que je n'ai encore jamais rencontré chez d'autres. Très particulier. 
Un grand merci à Marie-Cécile pour cette lecture. 

Ma note : 2,5/5

dimanche 28 avril 2013

La chambre ardente

Et si le Versailles de Louis XIV cachait derrière ses splendeurs « un abîme de crimes » ? Le Roi-Soleil lui-même a institué une « Chambre ardente » chargée d'enquêter et de juger. Mais peut-on poursuivre la favorite du roi, la marquise de Montespan, soupçonnée d'avoir empoisonné des rivales et usé de philtres et de poudres pour retenir le roi et ranimer ses ardeurs ? Max Gallo raconte la célèbre affaire des poisons. Il nous conduit dans les bas-fonds du Grand Siècle, là où l'on célèbre des messes noires et prépare des « poudres de succession » qui facilitent les héritages. « Il y a des modes de crimes comme d'habits », écrit Saint-Simon. Du temps de Louis XIV, « ce n'étaient qu'empoisonnements ». (Amazon)

Mon avis : 
Ce qui se passe à la Cour est digne d'être représenté sur la scène de la Comédie Française. La plupart des courtisans ou courtisanes ont fait appel à la Voisin pour l'élaboration d'un poison, d'un philtre ou autre mixtures diaboliques. La Montespan était une férue de ces breuvages qu'elle faisait administrer à ses rivales. Ce petit livre nous livre un "constat" des faits. Intéressant mais un peu redondant. On comprend que cette Chambre Ardente a été créée pour qu'empoisonneurs et ensorceleurs en tout genre se fassent juger mais la tâche est ardue : il ne faut surtout pas livrer des noms connus. Les condamnations sont atroces : les coupables sont brûlés vif ou pendus avant d'avoir été torturés. 
Quelle famille que celle de la Cour et quelles atrocités renferme-t-elle !

Ma note : 2,5

Jiazoku = Maëlle Lefèvre

Kabuchiko, le quartier le plus dangereux de Tokyo, territoire des yakusas. Daisuke, membre du redoutable clan Kobayashi, dirige un vaste rés...